Ce mois-ci, les navigations s’allongent alors que l’on quitte les côtes méditerranéennes pour l’Atlantique. Chaque escale devient plus courte, laissant peu de temps pour explorer, mais l'appel de nouvelles aventures de l'autre côté de Gibraltar est palpable. Le passage par Gibraltar devient une étape décisive, marquée par des navigations souvent éprouvantes et des prévisions météorologiques minutieusement étudiées.
Lundi 09 et Mardi 10 septembre 2024 - Teulada, Sardaigne
À Teulada, petite marina paisible, le calme est omniprésent sous un soleil éclatant. L'après-midi, tout semble figé. La plage, avec ses rochers et algues, offre un cadre idéal pour un moment de détente. Le soir, la tranquillité persiste, jusqu'à l’arrivée de Garance qui rejoint l’équipage depuis Nice. Le lendemain, une randonnée en compagnie d’Olive et d’Elo (que l’on retrouve pendant leur semaine de vacances) mène à travers les collines, révélant des paysages sauvages typiques de la Sardaigne, où le maquis aride côtoie des terres desséchées.
Le dîner se déroule dans un agrotourisme local, où les spécialités sardes sont à l'honneur. Ici, loin de l'effervescence des villes côtières, on déguste des plats authentiques, servis dans une ambiance paisible.
Les Sardes, fiers de leur terroir, privilégient leurs produits locaux. Sur les marchés et dans les boutiques, tout, ou presque, est issu de l’île : légumes, fromage, viande, sans oublier le fameux Pecorino Sardo. Même les biscuits aux amandes d'une petite pâtisserie locale reflètent cette fierté. Une escale gourmande inoubliable avant de reprendre la mer.
Mercredi 11 et Jeudi 12 septembre 2024 -Traversée vers les Baléares
La traversée entre la Sardaigne et les Baléares a été rude, avec des vents forts et une mer agitée avec de la houle croisée. Malgré des conditions difficiles, le bateau a avancé courageusement. Après des heures de lutte contre les éléments et un mal de mer tenace, la mer a fini par se calmer, laissant place à une navigation plus sereine. À l’arrivée, la vue des Baléares baignées de soleil a récompensé l’équipage après deux jours éprouvants.
Vendredi 13 Septembre Colònia de Sant Jordi
À Colònia de Sant Jordi, au sud-est de Majorque, l’escale est parfaite pour récupérer. Entre une baignade matinale, un footing sur la plage, et quelques réparations, la journée se déroule tranquillement. Le hublot fuyant de la cabine est réparé, espérant que cela suffise pour le prochain grand voyage.
Dimanche 15 septembre 2024 - Cala Llombardo : pêche et détente
Cap sur Cala Llombardo, une crique aux eaux turquoise cachée dans le sud de Majorque. Une petite bonite pêchée en chemin fournit un déjeuner frais et savoureux, elle n’est pas bien grosse mais ça fait plaisir car c’est notre première prise. L’après-midi est consacré à l’exploration des fonds marins avec masque et tuba (gaffe au méduse) et d’une balade en paddle, suivie de moments de détente entre lecture et musique, dans ce cadre idyllique.
Lundi 16 septembre 2024 - Retour à Colònia de Sant Jordi
Dernier jour à Majorque avant de partir pour l’Espagne continentale. Les préparatifs battent leur plein : réapprovisionnement, réparations mineures des fuites de hublots et achats de dernière minute. Un magnifique coucher de soleil marque la fin de cette escale avant une nouvelle navigation.
Mardi 17 au Jeudi 19 Septembre - Garrucha : escale andalouse
Après avoir quitté Mallorca, une belle navigation de 295 miles nautiques nous mène à Garrucha en 39 heures. Le voyage se déroule sous un soleil radieux avec des vents portants, atteignant une moyenne de 7,5 nœuds et une pointe de vitesse à 18 nœuds. L’installation du spi, cette grande voile légère, ajoute une touche de finesse à la navigation, permettant d’optimiser la vitesse au portant. Grâce à des conditions idéales, la traversée est agréable, avec des quarts calmes, peu de trafic maritime, et quelques rencontres furtives avec des tortues. Aucun dauphin à l'horizon, ce qui a laissé place à diverses spéculations amusantes.
À l’arrivée, nous profitons de deux nuits à Garrucha pour nous acclimater au rythme andalou, avec des réveils en douceur au port, suivis de séances de footing et de petits-déjeuners au capuccino. La rencontre avec Jean Claude et Chantal, de la famille résidant à Carboneras, est l’occasion d’un déjeuner convivial à base de tapas sur le port.
L’attraction du port est la criée de 17h, où les chalutiers livrent leur pêche. S'ensuit une vente aux enchères descendante, entre restaurants et grossistes, chacun tentant de saisir la meilleure offre avant la concurrence. Un spectacle captivant qui montre l'importance de cette activité pour l'économie locale.
Vendredi 20 et Samedi 21 septembre 2024 - Cap sur Gibraltar
Après 1 jour et 9 heures de navigation paisible, Luliwa atteint Gibraltar, à une moyenne de 6,3 nœuds pour 213 miles parcourus. la nuit a été orageuse, ce qui a empêché le capitaine et Garance de se reposer. Les dauphins sont venus nous rendre une brève visite ce matin et en fait nous ont tenu compagnie jusqu’à Gibraltar !
L'arrivée est marquée par une scène impressionnante : d'immenses cargos, porte-conteneurs, raffineries en arrière-plan et une légère odeur de gazole. Après avoir passé le port commercial et les paquebots de croisière, Luliwa mouille à la frontière entre l'Espagne et Gibraltar, à Alinéa de la Conception. La petite taille de Luliwa contraste avec ces géants des mers, mais le mouillage est sécurisé, et l'équipage prend le temps de visiter les environs avant de planifier le passage du détroit pour rejoindre l'Atlantique.
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